René.e aux bois dormants_Elene Usdin
"Vermine je te dévore, je te digère" dit l’enfant "bats toi"
Un petit garçon à absence réinvente le monde pour le caresser plus sereinement.
Il habite dans un pli d’une grande ville d’où l’orage crache son rhume
noir et visqueux et raconte les peuples opprimés. Cachés dans la nuit,
l'instinct de survie du monde d’en haut fait disparaître une poignée de nuage.
Le manque de lumière les entraîne au tréfond du royaume des oublieux.
Lapin
sucre doux s’échappe et l’histoire des civilisations chuchotées par les
monstres aux dents blanches émerge. Le lapin tient le compte des larmes.
Un
univers aride et généreux festoie, les couleurs éblouissent les ombres et la
mort imprègne doucement la peau d’un père. De métamorphose l’âme en appelle aux
racines arrachées qui ne trouvent jamais leur place, la vie confortable devenue
entrave capture les enfants.
Un deux
esprit mi-homme mi-femme découvre que l’on peut être adoré pour ce qui est.
Devenu
un arbre libre, l'homme chahute au ciel et remercie la prêtresse mangeuse
d’entrailles.
Une
œuvre colorée et psychédélique traverse les tragédies en se rêvant forêt.
Déroutant, inquiétant. Une poésie acharnée à maîtrise aiguisée.
Sarbacane_1 septembre 2021_272 p
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