Le quatrième mur_ Sorj Chalandon_Horne_Eric Corbayran
Et la guerre de prendre les corps au hasard des naissances s’affrontant arides.
Moins déchirant que le livre de Sorj Chalandon que la pièce de théâtre de la compagnie La filature par Julien Bouffier mais toujours aussi fort dans son adaptation pudique mais dénonciatrice.
Les dessins sont véritablement sublimes, le jeu des gris donne force à l’inutilité des bombes qui explosent les peaux. Apres la mort sur le passage jamais plus le même Georges ne sait pas comment faire face et l'oeil prend avec brutalité cette inertie mortifère qui bouge les corps pour s’entretuer.
Le massacre de Sabra et Chatila (perpétré du 16 au 18 septembre 1982) comme tous les massacres n’a aucun sens il dessoude les vivants pour des territoires à peine entrepris. Du sable s’échappe d’une main lacérée et un corps figé dans des bras se charpie. Une tombe décente ne suffit pas à taire l’horreur.
Une très belle interprétation de ce roman qui reste pour moi un livre majeur, de ceux qui hante nos mots.
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