Arpenter la nuit de Leila Mottley

 


Des ados devenus trop grands pour leurs peaux après la perte de leur mère joignent les bouts en tentant.
La langue virulente cingle l’ouïe et sonne fort au regard.
Des doigts moelleux comme du beurre se glissent dans une main et parcourent la vie.
Les enfants éponges et réparent derrière leur parents survivent en espérant famille, une famille qui engloutit et ne sait pas être à l’autre sans la mise à terre renouvelée.
Et contre Emma Becker et ses fantasmes de prostitution fun je dis lisez « Arpentez la ville » parce que là il y a survie  dans le sordide, être "juste une fille recouverte de chair" un mantra pour ne pas voir ou s’enfonce la nuit le vagin offert aux mâles parce que mâles parce que dominants parce que le désir soit disant irrésistible comme si seul comme si
Un récit implacable dégoulinant nauséeux de vie vraie de peur rouge de corps objet
Ces hommes qui ne remarquent pas  ce "corps en train de faner à côté d’eux"
Un rictus sur visage crispé de ressentir ce que Kiara de vivre avec elle en empathie ce que beaucoup de jeunes femmes vivent forcées
"Cette fille qui porte la peau des hommes et pas seulement leur vêtement"
Des uppercuts façonnent les chairs coupent la langue
Une maturité impressionnante. Ça coule ça traverse ça grince en corps, une autrice primo prometteuse naît pleine dénonciation.

Albin Michel_17 août 2022_416 p

Commentaires

Articles les plus consultés