Derrière
Prologue
Tu ne sais pas ce qui se trouve derrière
Tu t’attaches
tu as besoin
trouver le point
qui ancre
arrime les chairs
la solidité
d’un nœud lâche sur tes paupières
Impalpable
tu respires la lumière
Tu te figures qu’ il existe
Un coin
ou ranger les stigmates
Reconstruire pour figurer plus loin
ton souvenir
Parcellaire
S’agit-il d’un surgissement
Dans le rang
Au creux du ventre germe le désir de connaitre
Comprendre
Un double seuil à saisir
Léger
Tu t’envoles et réconforte
Une porte
Une clef
Il te faut choisir une direction symbolique
Épaissir les angles
découper
une fenêtre
redevenir enfant
Derrière
Tu trouveras
Elles te
chuchotent l’idée
Les portes d’entrées
Dedans dehors
L’intérieur sécurise les uns blesse les autres
La contradiction cisaille
Tu
voudrais autrement
Le mécanisme déclenche un son grinçant
comme un
chant rayé
à l
heure
Le retour chez soi
Derrière
On ne sait pas où l’on ne veut pas
Les fenêtre interchangeables s’ouvrent sur l’horizon
Tu n'as plus qu’à tendre
Franchir toutes ces portes inutiles
là
Tu ne t’en saisis pas
Angles droits, lisses, entourés de murs cercueils
Tu recherches le bancal
Est-tu sur tu pourras soutenir la banalité ?
La vitalité implose
Il est temps que tu acquiesces à la solitude d’un lieu
Des portes
1-
Sentence
Trois verrous
Derrière le carrelage est frais et sombre
Derrière
elle est enveloppe
Il est miel lascif
2-
Des portes
rouges
trois
fois un homme
laisser
passer les camions.
Des portes
qui claquent l’étendue grinçante.
Des
roues, des outils, des machines de feu, de soins, de sérieux.
Un
gyrophare tourne sa lumière bleue.
3-
Banalité
de couloirs qui dirigent les pas
plusieurs
portes tournent en rond
Un
appartement s’étend cercle. Il distribue les espaces.
Chambres
aux regards asservis
L’une d’elle
apprivoisera le dégoût.
Nauséeuse.
La porte
inerte sait.
4-
Une porte propriétaire
marron
lazure avec une vitre
Une clef
ordinaire. Peu solide.
Est-ce que
si on lui donne un coup de pied, elle s’écroule ?
Une
petite fille a peur. Les craintes des adultes débordent-elles ?
Des mots
en V qui solutionneraient le désespoir.
Une
porte solide accueillera l’antre à soi.
Elle
veille
5-
Des portes de RER, des portes de métro, des portes de point X à E. Des portes
qui bruits qui cheminent qui instinct qui attendent la foule et l’odeur.
Les
corps collants qui scrutent qui fatiguent qui ailleurs. Rêvent.
Portes
de ville qui transportent d’un point C a un point K.
Manque
la surprise de l’arrivée. Manque la surprise d’un lieu carré.
6-
Une porte
s’ouvre que tu n’atteins pas. La petite fille est tombée dans le trou. Entre le
quai et le wagon. Elle est accrochée au bord. Et si personne n’appuie sur l’alarme ?
Et si elle lâche ?
Si le
métro redémarre, il te broie. Un bras une jambe. Petite fille avalée.
Puis une
porte ferme la trachée. Les mots ne peuvent plus rire, ni souffler.
7-
Un portail est-ce une porte sélective ?
Parce qu’il
faudrait commencer par le dehors.
Les
terres possédées.
L’argile
morcelée est propriété privée.
Pour
fouler, traverser, jouir, tu dois demander.
Derrière
un portail
je suis
propriétaire d’un terrain découpé, cadastré, grillagé.
Les
années grignotent les forêts.
Peut-on
manger du béton ?
La boue
pleure.
Epilogue
Des
portes ironiques
T’observes
héroïque
Tu
débordes le seuil
t’étires
hésites
Derrière
Une lutte
contre l’écroulement de l’être.
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